Texte perso ©

      Tu es libre. Lève les bras et touche le ciel. C’est aussi simple que ça. Tes mains ouvertes. Tes yeux fermés. Et la vie en toi. La route à l’infini, la route de tous les possibles. Tu as le choix. Tu as toujours le choix. Tu avances, lentement. Pas à pas. Tu avances, puisqu’il le faut. Mais dans quelle direction ? Tu l’ignores. Pour l’instant. Tant que tu ne sais pas, tu es libre. Tu crois que tu es perdu ; non, tu ne l’es pas. Tu es sur ce chemin, sans destination précise. Tu te diriges avec espoir vers un endroit que tu ne connais pas encore, mais où tu décideras de rester. Quand tu seras prêt. Alors, non, tu n’es pas perdu. Tu es en route. Tu es libre. Et sous tes paupières vivent encore tous tes rêves. Tu te crois instable. Tu te crois démuni. Oui, tu l’es. Tu cherches un point fixe autour de toi. Il n’y en a pas. Il n’y en a plus. Mais cette absence de repères est la preuve de ton détachement. Cette absence de limites est perturbante, je sais ; pourtant, elle t’ouvre toutes les portes, elle t’offre toutes les voies. Emprunte-les. Tu as de la chance. Tu peux t’inventer un avenir. Tu peux empoigner tes désirs. Respire. Oublie. Avance sans crainte. Tu trouveras. Tu sauras… Un jour. Penses-y, mais n’aie pas hâte. Ne cours pas sur le chemin – marche. Prends conscience de chaque seconde et de chaque souffle ; ce sont ces secondes, ce sont ces souffles qui te façonnent. Qui te permettent d’aller plus loin. D’évoluer. De grandir. D’exister pleinement. Existe d’avoir tout perdu. Existe de t’être égaré. Existe, et prends conscience que cet égarement est un don ; c’est quand tout semble mort que la Vie se révèle, et dans l’incertitude réside la Liberté.